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الخميس، 20 يوليو 2017

Comment enseigner la compréhension orale



Comment enseigner la compréhension orale : 

Il s’agit d’une compétence qui engendre des difficultés au début de l’apprentissage d’une langue étrangère. Une démarche dynamique en situation interactive est proposée, elle prend en compte les facteurs importants de la compréhension orale, ses stratégies et les solutions aux problèmes rencontrés au cours d’un apprentissage.

1- Introduction: Qu’est-ce que « comprendre » ?

« Comprendre signifie accéder au sens fondamental du document lu ou écouté. »

Dans la perspective de l’enseignement/apprentissage d’une langue étrangère, cela signifie que l’acquisition commence par l ‘écoute ; la compréhension peut être ensuite suivie d’une activité d’expression (orale ou écrite). La compréhension précède l’expression.

La corrélation entre la réception et la production d’une langue étrangère mérite une attention particulière.

Au nombre des difficultés que l’on rencontre dans l’enseignement du FLE (Français langue étrangère), celles qui touchent la compréhension orale apparaissent aux enseignants parmi les plus importantes.

Pour comprendre ces difficultés, – sachant que comprendre est dors et déjà un pas en avant pour parvenir à ses fins – on propose aux enseignants de FLE une démarche qui tente de donner une nouvelle dynamique à l’oral, en situation d’interaction.

On invite d’abord l’enseignant à découvrir ses propres capacités d’écoute, de perception et d’analyse, afin de lui permettre ensuite d’utiliser aux mieux le potentiel d’écoute et de compréhension de ses apprenants.

L’approche communicative a conduit à repenser la didactique des langues en la faisant reposer sur le principe selon lequel la langue est un outil de communication et d’interaction sociale. Ce qui veut dire que les activités doivent être nombreuses et variées, favorisant l’expression libre et les échanges. Il s’agit de rendre l’apprenant actif dans la négociation du sens et en grande partie responsable de son apprentissage.

Or, le matériel didactique doit répondre aux objectifs de l’enseignant et aux besoins et intérêts des apprenants, d’où le recours à des documents authentiques provenant des médias (journaux, enregistrements d’émissions de radio et de télévision.)

Ce matériel est utilisé dans des activités de compréhension en mettant l’accent sur le vocabulaire, dans la recherche du sens. Ici la question du contexte doit apparaître au tout premier plan, car l’objectif essentiel d’une activité de compréhension est de travailler sur le contenu et non sur des mots ou phrases isolés. Les mots possèdent, en plus de leur sens de base (dans les dictionnaires), un sens contextuel, précisé par l’entourage linguistique où figure le mot. Le contexte joue un rôle important dans la compréhension orale.

Ce qui est certain, c’est que tout être humain apprend à écouter la parole dans un environnement linguistique donné, c’est-à-dire dans lequel on pratique une certaine langue, avec des habitudes de communication propre à ce milieu. La construction du sens dans une autre langue nécessite de changer notre comportement d’écoute, surtout dans le contexte où l’on a peu l’habitude d’entendre ou d’utiliser le français. L’activité pédagogique la plus efficace consiste à développer chez chaque apprenant des stratégies perceptives adaptées à la situation et au type de discours.

D’après nos observations et notre expérience de l’enseignement auprès des étudiants, nous proposons d’étudier les facteurs les plus importants qui aident l’enseignant à atteindre ses objectifs.

2. Les Caractéristiques de l’apprenant

2.1 Les Connaissances antérieures

Les modèles interactifs de compréhension orale ont montré l’importance des connaissances antérieures. Ainsi, un document oral fournit des pistes à partir desquelles l’auditeur construira le sens en utilisant ses connaissances et son expérience. L’apprenant peut traiter les nouvelles données de façon significative en établissant des liens entre ses connaissances en mémoire. Il est donc important qu’il sache utiliser ces connaissances à la fois pour l’appréhension et pour élargir son bagage cognitif.

3. Les Caractéristiques du document sonore

3.1. Le Débit :

C’est la vitesse utilisée pour dire un énoncé. Elle joue un rôle important dans la compréhension orale. Il faut donc faire attention à cette question et être prudent concernant les seuils de débit proposés par certains chercheurs, c’est-à-dire la vitesse à laquelle la compréhension commence à diminuer (entre 150 et 200 mots par minute.)

Les chercheurs ont insisté sur le fait que la compréhension diminue progressivement à mesure que la compression augmente. L’expérience avec les apprenants a donné les mêmes résultats. Après avoir écouté un texte narratif qui se déroulait à une vitesse normale, les étudiants se sont plaints de la rapidité du débit. Mais le fait ne s’explique pas seulement par la vitesse, mais aussi par la difficulté du texte et du fait que les apprenants n’ont pas suffisamment pratiqué les activités d’écoute de textes authentiques.

Proposition :

Bien choisir le texte selon le niveau des apprenants

Répéter deux écoutes

Ne pas ralentir le débit des documents et continuer à parler aux apprenants à une vitesse normale



4. Les Etapes de la compréhension orale

4. 1. La pré-écoute

C’est le premier pas vers la compréhension du message.

- Avant d’introduire le document sonore, on peut travailler soigneusement la présentation d’une situation (le contexte) qui correspond à une mise en condition psychique de l’apprenant.

- Ici, on voit le rôle des connaissances linguistiques dans l’attente perceptive.

- Cette phase préparatoire permet d’introduire le vocabulaire nouveau, un outil indispensable à la compréhension. On peut aussi attirer l’attention des apprenants sur des formes linguistiques ou des indices acoustiques clés, pour anticiper la compréhension.

L’apprenant peut ainsi construire progressivement le réseau du sens.

4.2. L’écoute :

La 1ère écoute qui peut être concentrée sur la compréhension de la situation pour faire saisir à l’apprenant le cadre du texte.

Qui sont les personnages ?

Où se déroule la scène ?

Quand ça se passe ?

D’où provient le document sonore ?

A qui s’adresse-t-il ?

Quel est son but ?

De quoi ça parle ?

La 2éme écoute pour rassurer les apprenants de niveaux faux –débutants et intermédiaires, leur permettre de vérifier les données relevées et pouvoir ainsi compléter les réponses.

Pour les apprenants de niveau avancé, elle peut les aider à réaliser des activités plus complexes, par exemple : faire une synthèse de différentes idées.

Une écoute active est une écoute consciente, effectuée dans la vigilance, et qui met en jeu le double fonctionnement de la perception et de parole, c’est-à-dire un traitement selon deux modes, l’un de type global, l’autre de type analytique.

4.3. Après l’écoute :

Les apprenants doivent savoir ce que l’on attend d’eux après l’écoute, c’est-à-dire quelles tâches ils seront amenés à accomplir.

On insiste beaucoup sur le réinvestissement de l’acquis dans une tâche réelle signifiante. Il s’agit de faire le point sur les apprentissages en mettant a contribution les compétences acquises.

5. Les Stratégies d’écoute

Qu’est-ce qu‘une stratégie ?

C’est une technique d’apprentissage, une démarche consciente, un plan d’action en vue de résoudre un problème.

5.1. Développer une écoute analytique

L’écoute analytique exige que l’élève soit très attentif à la parole orale, dite, lue ou chantée. Elle consiste à remarquer les détails, à les agencer pour ensuite arriver à une synthèse.

Exercices :

Ex 1 Avant l’exercice d’écoute, écrire quelques mots au tableau en attirant l’attention des apprenants sur les mots.

Après l’écoute, demander comment chacun de ces mots a été utilisé dans le contexte.

Ex. 2 Faire trouver tous les mots d’un texte lu indiquant l’heure, la saison, le lieu… etc.

Ex. 3 faire relever les termes descriptifs : ceux qui décrivent une personne, un animal, une chose, un lieu ; les termes à charge émotive, ceux qui expriment des sentiments, des états d’âme.

Commentaire :

Tout passe par l’oral et la représentation visuelle. Le travail d’analyse peut-être diversifié en fonction du niveau linguistique des apprenants. Pour les niveaux intermédiaires et avancés, on proposera des documents permettant de travailler sur l’argumentation, l’explication et la description.

5.2. Développer une écoute synthétique (globale)

L’écoute synthétique suppose qu’on sache rassembler les détails pour arriver à une vue d’ensemble ou à une idée principale.

L’écoute synthétique suit normalement l’écoute analytique. Les deux sont nécessaires pour arriver à un raisonnement par induction.

Exercices :

Ex. 1 Faire résumer une histoire que l’apprenant vient d’entendre.

Ex. 2 Faire écouter un compte-rendu, une histoire, un poème ou une chanson. Demander de suggérer un titre.

Ex. 3 Faire écouter un enregistrement et demander aux apprenants d’énumérer (a) les renseignements entendus, (b) les renseignements inférés.

Commentaire :

Un travail de ce type permet de développer l’écoute de variabilité. On permet aux apprenants de reconnaître que l’on peut comprendre sans tout saisir. On peut aussi changer d’objectifs d’écoute et proposer des tâches variées, des activités qui demandent de faire des associations. Cette écoute séduit ceux qui ont de l’imagination.

5.3. Développer une écoute critique

L’écoute critique consiste à évaluer, à juger, à comparer, à inférer, à conjecturer.

Exercices :

Ex. 1 Construire un tableau qui aide à améliorer l’écoute et à évaluer un discours :

Quels sont les points importants ?

Quelles idées nouvelles ou significatives ont été émises ?

Quels détails a-t-on soulignés ? Pourquoi ?

Dans quelles sources a-t-on puisé les idées ou les renseignements ?

Quel thème a été choisi ? Pourquoi ?

Quel était le point de vue de l’auteur ? Pourquoi ?

Etes-vous d’accord ou non ? Pourquoi ?

Ex. 2 Inviter les apprenants à comparer deux reportages d’un même événement, entendus à la radio ou vus à la télévision.

Ex. 3 A la suite d’une lecture d’un conte, d’un film, d’unprogramme télévisé, présenter une série de phrases.

Faire distinguer si ces phrases expriment des situations vraies ou fausses, réelles ou imaginaires, possibles ou impossibles.

Commentaire :

Cette écoute aide à distinguer le possible de l’impossible, l’imaginaire et le réel, le vrai et le faux, le fait et l’opinion.

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